En ce moment je me sens comme le lapin blanc d’Alice, à courir partout en regardant ma montre et en disant « En retard, en retard … ».

 

Lapin-d-Alice.jpg


Pourtant les cadeaux du Grand Barbu sont prêts, emballés et étiquettés. Bien m’en a pris de démarrer dès novembre. J’ai ainsi pu mener ma mission à bien sans problème d’approvionnement, et en prenant le temps de choisir le présent de chacun, comme j’aime le faire.

 

Et si c’était plutôt le rythme effréné ante-noël qui m’use ? Tous ces trucs à boucler, au boulot comme à la maison, avant de partir en congés. Toutes ces fêtes à droite à gauche qui s’ajoutent à l’empoi du temps et gavent nos mômes de sucreries qui les rendent sur-excités.

 

Pourtant certaines de ces fêtes je les ai boycottées (deux en tout, j’ai remis ça vendredi dernier), ce qui m’a permis de souffler, de renouer avec mon piano, tous les deux en amoureux.

Et malgré le sucre et les cadeaux, les plus-si-minis sont particulièrement bien lunés ces derniers temps. Après quelques semaines ponctuées de colères et morosité enfantines, c’est avec étonnement et bonheur que nous apprécions une accalmie plus que bienvenue.

 

Alors serait-ce ce temps supplémentaire que je passe en tête-à-tête avec mes deux loustics pendant que Grandhomme bosse toujours plus dur, qui m’essoufle ?

 

Pourtant je continue de les apprécier, ces instants-là. Malgré la fatigue, je trouve toujours le moyen de leur accorder du temps. On cuisine, on joue, on bricole. On rit, on pleure devant des dessins-animés, on chante. On trouve des solutions aux conflits, on s'invente une vie qui nous convient. On se caline, on se bisouille.

 

Peut-être est-ce la grisaille ambiante qui atteint mon moral ?

 

Pourtant la pluie qui chante sur ma vitre n’a fait son apparition qu’aujourd’hui.

 

Alors est-ce mon investissement associatif qui devient trop lourd ?

 

Pourtant des solutions ont été trouvées pour que les taches soient mieux réparties. Ainsi tout le stress et la responsabilité qui me pèsent en ce moment devraient bientôt aller voir ailleurs si j’y suis.

 

 

Non, il n’en est rien. C’est simplement le contre-coup de tous ces changements qui se sont faits en moi ces derniers moi. Parce que la prise de conscience, mine de rien, ça épuise. Je me sens vidée, avide de sommeil et de temps calmes, sans avoir à planifier le quotidien. A n’avoir qu’à profiter de l’instant, sans penser à toutes ces micro-taches qui s’accumulent dans une journée de parent. Et justement, les vacances vont me permettre de refaire le plein de moments Milka. Retrouver ma sœur & mon beau-frère, et ma filleule. Passer du temps à cuisiner par pur plaisir, à jouer à toutes sortes de jeux, à m’émerveiller devant les yeux brillants des enfants. A profiter d’un noël en famille. A déguster ces deux semaines où nous seront enfin tous les quatre.

 

sapin.jpg 


Et tu sais quoi ? C’est particulièrement surprenant et savoureux de me rendre compte que le virage amorcé en septembre semble définitif. Que la moindre fatigue ne va pas ruiner tout ça. Que je me sens réellement différente de celle que j’étais il y a un an et qu’il en faudra beaucoup pour entacher cela. Parce que même si je suis essouflée, là maintenant tout de suite, je suis loin de broyer du noir.


Retour à l'accueil