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Faut-il croire tout ce qu'on peut lire sur la toile, et a fortiori sur la blogosphère ? Pour avoir assister à des vols de blogs, des usurpations d'identités et même à des destructions de blogs, il me semble évident que la réponse est non. Je vais d'ailleurs te faire une confidence, dans mes propres écrits, tout n'est pas l'exact reflet de la réalité.

 

 

Non mais attends, ne pars pas tout de suite en courant, laisse-moi d'abord t'expliquer. Alors que ce soit clair, je suis bien une maman presque pas parfaite. Là dessus, pas d'imposture. Mes mômes ne sont pas fictifs. D'ailleurs tu l'auras compris si tu fais partie des assidus, moi mon fond de commerce c'est le vécu. Enfin, quand je dis commerce, va pas croire que je gagne du fric sur ton dos. Ben non, pas de pub chez moi. Seulement des bons mots de temps à autre. Et quelques maux aussi. Ne se proclame pas lacunaire qui veut. Bref. Le réel, la vérité toute nue. Sans mensonge ni faux-semblant.

 

Enfin presque.

 

Oui, parce que, si on réfléchit bien, la vérité crue, elle est quand même traduite dans mon langage. Les mots qui l'habillent lui donnent une certaine apparence. Un peu comme les fringues quoi. Quand t'es en pleine forme, que t'as envie de croquer la vie, tu te mets en valeur. Histoire qu'on te remarques un peu, voire beaucoup. Et quand t'as le moral dans les chaussettes, tu fais profil bas. Tu mets le premier jean qui te passe sous la main et basta. Bon ben mes billets, forcément, ils transpirent aussi mon humeur. Même si le fond est toujours extrait d'une anecdote, un questionnement, une lacune, la forme rend le tout plus ou moins fun. Il te suffira de comparer les billets A ta place  et Relations paritaires ?pour comprendre de quoi je cause.

 

 

Mais au delà de ça, de l'émotion qui subsiste à la fin de la lecture, je dois te faire une confession. Parce que, oui, parfois je ne suis pas complètement honnête. Voilà c'est dit. Non pas que je te raconte des salades. Tout de suite les grands mots. Simplement je les mets à ma sauce, mes salades. Enfin mes histoires. J'ajoute un peu de vinaigre par ici, pour donner davantage de goût. Une pincée de sucre par là, histoire de t'attendrir davantage. Sans parler de mon humour parfois potache, qui permet la légèreté là où, au départ, il n'y avait que de la lourdeur.

 

 

Pour illustrer tout ça, prenons ma dernière contribution au webzine So Busy Girls. Il y est question de ma triste séparation d'avec Taille 36 de son petit nom. Alors, au risque de te décevoir, je lui faisais déjà des infidélités bien avant notre séparation. Et oui, ce n'est pas en une nuit que mon reflet a changé dans le miroir. Il faut dire que je prenais garde à ne jamais le regarder bien en face, histoire de faire l'autruche. D'ailleurs j'ai aussi péché par omission dans ce billet. Parce qu'au delà du petit carré de chocolat et de l'apéro soit-disant impromptus, ce que je n'écris pas c'est que ce n'était que la face visible de l'iceberg. Et que le choix d'assumer mes nouvelles formes ou des les exterminer, il a été vite fait. Vu que la motivation de me passer de mes petites douceurs, plus que nulle, elle était négative.

 

Alors oui, j'avais déjà quelques exemplaires de vêtements en taille 38 sur mes étagères. Et loin d'être raisonnable et d'accepter la fatalité que mon corps change avec les années, ce n'est en fait que ma lâcheté et ma gourmandise qui m'ont permis d'accepter mes changements corporels. On est loin d'une séparation douloureuse et cruelle, non ? Mais la réalité était tellement moins romanesque

 

 

Voilà la raison première de toutes ces transgressions. Plaire au lecteur. Et oui, nous y voilà, c'est de ta faute tout ça, en fait. Si tu n'étais pas aussi exigeant, je pourrais me contenter de te raconter mollement mon petit quotidien singulier. Je n'aurais pas besoin d'en rajouter ou d'omettre certains détails à l'occasion. Mais alors, cela ne perdrait-il pas de l'intérêt ? Ne te lasserais-tu pas ? Parce que ce qui plaît au lecteur finalement, c'est quoi ? Je peux en parler facilement puisque je suis aussi une lectrice assidue. Moi je pense que c'est un tout. A la fois la forme et le fond. Dans le désordre et sans exhaustivité, je dirais que ce que j'aime retrouver sur un blog, c'est l'humour, l'émotion, l'évasion, le style, le connu et l'inconnu. Ensemble ou séparément.

 

 

Regardons les choses en face, ce n'est pas toujours facile de trouver les bons mots, le bon rythme, le bon ton. Parfois les billets s'écrivent tous seuls. Sans qu'on comprenne comment ou pourquoi. On se laisse embarquer. Et puis d'autres fois, l'accouchement est douloureux, les brouillons s'accumulent sans aboutir. Il arrive qu'on publie des billets sans conviction, juste parce qu'on a trimé dessus ou qu'on veut pas laisser le blog à l'abandon.

 

 

Bref, la vie de blogueuse n'est pas rose tous les jours, avec des stat démentielles à chaque publication. Et je sais de quoi je parle. Alors si on peut l'embellir de temps à autre avec un article un peu décalé, un peu édulcoré, ça fait du mal à qui ?

 

 

Et toi, des vérités à avouer ? Le confessionnal est ouvert !

 

 

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