En deux jours, ce n'est pas moins que trois blogs qui relatent les mêmes faits. Des enfants qui râlent, qui crisent, qui jouent les ados avant l'heure.

 

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Des billets qui ne laissent pas indifférent, il n'y a qu'à voir le nombre de commentaires de parents qui ont l'impression qu'on décrit leurs propres enfants. Moi la première, bien sûr.

 

Ce qui est amusant c'est la réaction de chacun des blogueurs face à cette situation.

 

Till The Cat, a qui on avait prédit une trêve au bout de 7 ans, en a clairement ras-le-bol. Preuve en est que ce billet est loin du ton badin qu'on lui connaît d'habitude : « 7 ans ou pas  7 ans, la Miniature N°1 a décidé de rester assez fidèle à elle-même et  fait en sorte que  « 7 ans »devienne  l’âge de  «J’AI TOUJOURS raison». Et de conclure :«C’est une vraie guerre d’usure et je suis à deux doigts de demander le soutien de la communauté interparentale (même si je préfèrerais ne pas avoir à passer aux frappes aériennes).»

  

 

Stéphie constate que ses Cacahuètes sont devenus, je cite, «Maussades et exigeants.» «J'ai bien conscience aussi qu'ils sont un peu trop dorlotés, chouchoutés... et que maintenant ils en usent et en abusent, les chenapans ! » explique-t-elle. Stéphie a aussi pris une décision : « J'ai décidé de dire STOP ! Stop aux caprices ! Stop aux sacrifices !

 

Chez E-Zabel enfin, on en appelle à Super Psy, faute de Super Nanny, en désespoir de cause, face au « caractère bien trempé [de] Choupie ». Quelle ne fut pas ma stupeur de lire le retour de cette psy :« [Votre] fille ne souffre pas d’un manque affectif, mais d’un TROP PLEIN d’affection. »

 

 

Si j'ai été interpellé par ces billets (que je vous conseille d'aller lire intégralement pour vous faire une idée plus précise), c'est bien-sûr parce que Miss, du haut de ses presque 7 ans, n'échappe pas au phénomène. Elle râle pour un rien, lève les yeux au ciel, claque les portes, jalouse son frère et trouve des raisons invraisemblables pour faire des colères. Du genre aller se brosser les dents en premier. Ou en second d'ailleurs. Devoir manger des haricots-verts garnis de fils imaginaires. Ou avoir perdu à la courte paille. Et pourtant, ce n'est pas faute de prendre du temps pour écouter son désarroi, trouver toujours plus d'astuces pour éviter les situations à risque, détourner son attention pour parer la colère ou encore inventer mille et une façons de lui faire plaisir. Heureusement pour nous, les fous-rires, blagues et autres câlins font également partie du quotidien. Ouf. C'est d'ailleurs ce qui me permet de prendre du recul et d'accepter, faute de comprendre.

 

Alors si je résume, que ce soit dans le ressenti des parents ou dans l'analyse d'un psy, chercher le bien-être de son enfant pourrait, à terme, lui être néfaste? Voilà de quoi s'interroger. Il me semble pourtant que ni moi ni les autres blogueurs cités ne sommes du genre parent-poule qui anticipe le moindre desiderata de sa progéniture. Que nous essayons simplement d'être à leur écoute. Est-ce déjà trop ?


E-Zabel nous relate encore les dires de sa psy: « Madame, il faut expliquer les règles à votre enfant. Elle doit savoir ce qui l’attend si elle ne les respecte pas. Et comprendre, à l’inverse, ce qu’elle recevra de positif si elles les respectent. »

 

Je ne sais pas toi, mais moi ça me pique les yeux cette réflexion. Pas la première phrase qui parle des règles, je suis convaincue qu'un enfant a besoin d'un cadre, de limites et que c'est à nous, parents, de lui faire respecter. Mais derrière la deuxième phrase, moi je lis « punition », « autorité » et encore « obéissance ». Et j'avoue, j'ai du mal. Pourtant ce sont des concepts que je pratique depuis longtemps, depuis toujours. Des concepts sur lesquels je me suis bâtie même, puisque j'ai grandi dans cette mentalité.

 

Sauf que voilà, à force de réflexion, de mal-être avec ma façon d'éduquer, j'ai fini par mettre le doigt sur ce qui me pose problème. Et c'est justement ça. Le fait que le parent est tout-puissant, qu'il réclame l'obéissance à son enfant et que pour y parvenir il peut user de punitions. Sauf que l'enfant en moi et les enfants en face de moi m'expriment à quel point ce système est gangrené. Que ressent un enfant qui est puni ? Du soulagement ? Ou de l'humiliation ? A-t-il envie de ne plus refaire la bêtise ? Ou seulement de trouver une solution pour éviter que son parent ne le prenne sur le fait la prochaine fois ?

 

Sauf que, pour l'instant, je ne réussi pas à éviter toute forme d'autorité. Déjà parce que le naturel revient au galop. Ensuite parce que j'ai beaucoup de mal à trouver des alternatives éducatives. Alors je crois qu'il est temps de me (re)plonger dans mes bouquins sur le sujet, et essayer d'y trouver des idées applicables, et surtout qui me conviennent.

 

En attendant, pour une fois ma petite tête est force de propositions. Elle me suggère de ré-éditer les principales règles du foyer, et de les adapter aux comportements actuels (ceux de Bonhomme n'étant pas en reste, au contraire). De les répéter, voire de les afficher pour que chacun puisse s'y référer. De vérifier qu'elles ont été bien assimilées et de les rappeler au besoin. Et enfin, de ne pas transiger sur ces règles-là, même si la souplesse est permise pour d'autres choses moins primordiales. Le tout sans crier, sans s'énerver, et c'est bien là la partie la plus hard pour moi.

 

Il me reste donc à trouver d'autres moyens que la punition en cas de non respect des-dites règles... Je te donne rendez-vous lors d'un prochain Vendredi Intello pour le bilan de mes lecture.

 

D'ici là, n'hésites pas à donner ton point de vue, même si très différent, la diversité ça aide à avancer !


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