Dans la vie, on passe tous par des périodes où on est proche du burn-out, tu ne crois pas ? Mais si, tu sais, quand tu as l’impression, dès le pied posé à terre, que la journée sera moisie et ton humeur aussi. Que la loi de Murphy guidera tes pas comme depuis déjà trop longtemps. Tu sais bien, cette loi d’emmerdement maximum. Oui, la loi des séries, celle-là même. Qui te rend marteau et te promet de passer la pire semaine de l’année.


Parce que parfois, au lieu de bloquer sur les arcs en ciel et les minutes où les enfants sont juste adorables, on focalise sur la pluie et les heures de crêpages de chignon fraternels. Surtout quand c’est les vacances et qu’on les gère seul(e). Surtout quand il flotte et que la piscine est en rénovation.


Alors oui, c’est du vécu, mais non ce n’est pas le résumé des dernières vacances. Parce que cette fois-ci j’ai réussi à lâcher prise. Et que le soleil mon ami était de la partie. Ça aide, c’est clair. Il n’empêche que, maintenant que c’est passé, que j’ai tout donné pour trouver des activités, gérer les rivalités, supporter les grognes, ma coupe est pleine. Surtout que le soleil, c’est de derrière la vitre du bureau que j’en profite maintenant. Bref, tu l’as compris, il vaut mieux ne pas trop me titiller.


Il est donc temps de sortir de mon chapeau mon arme secrète face à cette émotion négative grandissante. J’ai nommé, le week-end en solo. Oui je sais, à deux c’est mieux, mais on fait comme on peut. Après avoir passé depuis janvier un temps certain en tête à tête avec mes plus-si-minis, ainsi qu’un grand nombre de week-end sans Grandhomme ou alors plus virtuel que réel (un jour je t’expliquerai), il est maintenant temps de m’accorder des activités de mon âge, de mon goût.

 

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Tu le sais si tu me lis depuis assez longtemps, mon exutoire, c’est de m’occuper de moi. Oui, ça peut paraître un peu nombriliste voire égoïste, mais avec le temps, j’ai fini par accepter que c’est mon mode de fonctionnement. Je peux donner beaucoup, sur une longue période, à condition d’avoir suffisamment de carburant. Sans quoi, je craque, je m’étiole, je deviens maboule. Et ce n’est pas beau à voir, crois-moi. Alors tant pis, j’assume : mon carburant à moi c’est du temps loin des enfants.


Je sais que ça ne parle pas à tout le monde. Que rares sont ceux (celles ?) qui sont prêts à mettre leurs enfants de côté pour leur bien-être personnel. Et quelque part je les envie, ça veut dire qu’ils savent faire autrement. Moi non. C’est juste vital. C’est sans doute pour ça que je n’ai jamais eu de problème à laisser Bonhomme et Miss à leurs grands-parents. Avant même qu’ils aient un an, je les confiais sans la moindre boule ou ventre. Ce qui est impensable pour d’autres m’est naturel. Et vice versa.


 

Je sais bien que je ne suis pas une mère tout à fait conventionnelle. Mais tu sais quoi ? I don’t care. A partir du moment où je suis bien dans ma tête, où ma famille est épanouie. Qu’importe si ça semble décalé ou en marge. C’est notre façon de faire. Celle qui nous convient, à nous. Parce que chacun à sa propre recette et que personne ne devrait la remettre en question. C’est déjà suffisamment compliqué d’inventer le mode d’emploi qui répond à nos besoins, pourquoi faut-il qu’il soit régulièrement critiqué par d’autres ?


 

Voilà ce que ça fait de passer quelques heures dans un climat pas vraiment bienveillant. Ca réveille la frustration, le stress et l’hyper-sensibilité. Oui, ça me rend chiante et irritable, soyons honnête. Il est temps de me ressourcer. Il serait aussi temps de trouver des solutions pour me protéger de ces ondes négatives. Mais ça, c’est une autre histoire.


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