Arrêt sur image

Je profite de cette semaine de vacances, seule avec les plus-si-minis en journée, pour les observer davantage. Du coin de l’œil, sans qu’ils s’en aperçoivent. J’aime ces instants où ils font leur vie, seuls ou ensemble, sans intervention extérieure. Ca donne envie de mettre sur Pause, de garder l’instant en mémoire.

On oublie souvent comment ils étaient quelques mois plus tôt (ou alors c’est seulement moi). Même si je repère leurs progrès, je trouve qu’on les zappe ensuite rapidement, ces évolutions-là. Par exemple je suis incapable de dater précisément la plupart des grands évènements qu’ils ont connus (leurs 1ers mots parmi tant d’autres choses). Sans doute parce que je vis les deux pieds scellés dans le présent (et un peu le futur). Mais c’est quand même dommage. Alors je profite de ce blog pour entériner, graver dans le web, les images que j’ai sous les yeux, là, maintenant, tout de suite.

Pour t’éviter un trop gros pavé, je scinde ce billet en deux, et une fois n’est pas coutume, je démarre avec le cadet.

Bonhomme n’est définitivement plus un bébé. Même s’il a du mal à quitter ses couches la nuit, il est parfaitement capable, lors de ses réveils aux aurores, de faire sa vie sans forcément venir nous réveiller.

Bien que depuis un an ½ nous connaissions la face démon de l’angelot, il nous gratifie encore quotidiennement de câlins appuyés, véritable carburant lui permettant de repartir de plus belle.

Il est en mode On/Off. S’il n’est pas à fond à sauter, chanter, crier, se défouler, c’est qu’il est à bout de force, l’index et le majeur dans la bouche, en boule dans un coin. C’est souvent cette dernière configuration avant les repas. Durant lesquels il nous fait de sacrés sketchs devant ses 3 légumes et demi (lui qui mangeait de tout il y a encore quelques mois), avant d’engloutir  féculents, dessert ET fromage (dans cet ordre). Le tout en se levant 10 fois, perdant sa serviette 30 fois. Après quoi, c’est reparti pour un tour à 110 km/h.

Il est foncièrement généreux, à nous faire cadeaux de ses nombreux dessins, à nous laisser ses créations en pâte à modeler sur nos tables de chevet. Il pense aussi à rapporter nos desserts préféré quand il va chercher le sien. Il propose souvent à sa sœur de piocher dans ses jouets. Il ne manquera jamais de me cueillir les pissenlits qui jalonnent le jardin.

Il déteste se laver les mains, cheveux, dents. Pourtant, désormais pour les 2 derniers ils acceptent plus volontiers de le faire, seul, en suivant nos explications qu’ils réclament systématiquement. Il sait parfaitement s’habiller et se mettre en pyjama mais il préférera bien souvent que nous le fassions pour lui.

Il pique de sacrées crises à tout envoyer valser. Mais il refusera toute aide extérieure, mettant un point d’honneur à y arriver seul. Ou alors à ce que ce soit lui qui demande, pas nous qui proposions de l’aide.

Il aimerait bien être encore porté, dans les moments Off, forcément. Sauf que mon dos est ruiné et que Grandhomme commence aussi à tirer la langue. D’ailleurs c’est assez surréaliste de voir ce grand gaillard dans les bras de son père. Il faut dire qu’il est particulièrement grand pour son âge (quasi 5 ans).

Il parle et joue toujours beaucoup aux tracteurs (de papy) mais il faut reconnaitre que les pompiers ont pris une certaine place dans ses aventures fictives. Quand il est branché sur un sujet, il veut tout en savoir et en parle quotidiennement pendant un sacré bout de temps.

Il a une mémoire impressionnante. Notamment pour tout ce qui est musical. Il est capable de reproduire un air entendu à la radio une heure plus tard. Il connait ses livres par cœur après seulement quelques lectures. Il a une voix particulièrement juste. Et adore jouer de la guitare avec la raquette de badminton.

Il adore sa sœur, mais commence à trouver qu’elle n’est pas toujours gentille. Quand il est d’accord pour jouer avec elle, il lui laisse mener le jeu. Mais de plus en plus il met fin à la partie quand il n'y trouve plus son compte.

Il adore nous sauter dessus à l’improviste, déchaînant ainsi ma fureur puisque je déteste ça et que deux fois sur trois on manque l’accident. Il aime jouer à l’avion, l’hélicoptère, le réveil matin acrobatique de (sur) ses parents. Quand on se fâche après lui, il fond en larmes et son petit air de Chat Potté nous fait craquer systématiquement.

Il accorde une grande importance à ses copains qu’il vénère. Et il est fidèle, quand il aime, c'est pour la vie (enfin au moins pour presque 5 ans, de ce que je sais).

Il est aussi fou-fou à la maison qu’il est timide les premières minutes passées avec des inconnus.

Il dit qu’il nous déteste, et deux minutes plus tard, que nous sommes les meilleurs parents du monde. Simplement parce qu’on lui a préparé des pâtes. Ou dessiné un tracteur.

Ce gamin est juste un amour que l’on ne peut pas détester. Ou alors pas plus de deux minutes. Parole de maman.