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Il n'est pas rare d'entendre les femmes se plaindre allègrement de leur chéri. « Il n'a pas fait le ménage, les courses et encore moins la vaisselle. » Je ne sais pas à quoi ça tient, comme si on prenait du plaisir à faire ces tâches ingrates, nous. T'en penses quoi, lectrice ? Moi je suis partagée. Parce que j'entends beaucoup de nanas qui râlent, mais quand leur homme y met de la bonne volonté, elles trouvent toujours un truc à redire. Genre « C'est pas bien repassé », « Et les légumes, t'y a pensé ? », « Il en reste un peu, là » … Forcément, dans ces conditions, nous aussi on choisirait le parti du moindre effort. Heureusement, il y a des exceptions, je les invite à se manifester dans les commentaires si certains sont parmi nous !



Du côté de la parentalité par contre, j'ai de nombreux exemples autour de moi qui montrent que les choses ont bien changé depuis la génération précédente. Aucun problème de virilité quand il s'agit de jouer, câliner, changer ou gronder les bambins. En voilà une évolution qui me plaît bien ! J'aurais sans aucun doute été malheureuse et débordée si j'avais du vivre à une autre époque.



Et dans les relations de couple, qu'en est-il ? Quand je vois de nombreuses demoiselles qui désespèrent de voir leur partenaire faire sa demande en mariage, j'ai l'impression qu'on n'a pas beaucoup avancé. C'est bizarre, non ? Au siècle où on prône la parité, cette fois j'ai comme l'impression que ce sont les femmes qui s'y refusent. Pourquoi ce serait forcément à Monsieur de faire cette démarche ? Si on considère qu'une femme attend certainement une bonne part de romantisme et que la majorité des hommes en sont dénués (je généralise, on est d'accord), y a comme qui dirait conflit d'intérêt. Du coup, même si Monsieur se plie en quatre pour faire plaisir à sa douce, il y a un risque non négligeable qu'il tape à côté et que la promise soit déçue, voire pire, qu'elle lui en veuille ! Je sais qu'il y en a, j'ai lu des témoignages sur le net. Et j'en suis restée coi.



Il faut quand même avouer que c'est ballot de démarrer une vie de couple sur un malentendu, non ? Et à mon avis ils sont mal engagés ceux qui attendent de leur moitié qu'elle devine la mise en scène de leurs rêves pour ce moment crucial. A moins de se connaître par cœur, et encore, ou d'en avoir fait une description parfaite à l'être aimé (ce qui enlève toute spontanéité et toute surprise tu le reconnaîtras), nul ne peut savoir ce qui se trame dans la tête d'une demoiselle. Et vis versa d'ailleurs. Ceci est valable pour tout, file relire Mars et Vénus si t'es pas convaincu(e).



Pour ma part, je n'ai jamais cru au prince charmant, et même si j'ai un fond fleur bleue, je sais reconnaître les petites attentions même (et surtout) si elles ne sont pas enrobées de rose bonbon. Je n'avais donc pas d'idée très arrêtée sur la façon dont la demande en mariage devait avoir lieu. Tout ce que je voyais, moi la fille super organisée, c'était que la fameuse demande n'arrivait pas. Et que ça ne semblait pas être à l'ordre du jour de mon bien-aimé, même si le mariage faisait partie de nos projets communs.


Alors plutôt que d'user de sous-entendus et autres stratagèmes pour faire comprendre à mon amoureux que le moment était venu, j'ai décidé d'enfiler le slip et d'inverser les rôles*. Pourquoi ce ne serait pas moi qui ferait ma demande, après tout ? Je n'ai pas imaginé une seule seconde que ça pourrait être castrateur pour lui, ce n'est qu'en rédigeant ce billet que cette idée saugrenue me passe par la tête. Grand bien m'en a pris à l'époque, il n'a pas eu l'air d'avoir perdu de sa superbe.



Par contre il m'était inenvisageable de faire ça de façon classique. Le dîner romantique dans un restaurant prestigieux avec une bague au fond du verre ou du dessert et le genou à terre, très peu pour moi. Je voulais que ce soit à mon image, que la démarche me ressemble. Et qu'elle lui plaise aussi, forcément. Je ne sais pas comment l'idée est née. Comme souvent, les bonnes idées tombent un peu du ciel, c'est le cas de le dire. Je l'ai donc joué sobre : je l'ai fait sauté en parachute (c'est lui qui voulait, je ne l'ai pas poussé!) et à l’atterrissage il a trouvé ça :



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Du coup je sais ce que peut ressentir un homme prêt à faire sa demande. Parce que, mine de rien, même si on a la certitude que la réponse sera « oui », on passe par différentes émotions pendant la préparation des festivités. Tant que l'idée n'est que dans la tête, c'est facile. Mais une fois la bombe de peinture achetée (ou la bague, si tu veux rester dans le classique), ça se concrétise. Un peu comme pour une première fois : l'envie est forte mais l'appréhension aussi ! Est-ce que ça va lui plaire ? Y aura-t-il une seconde d'hésitation avant sa réponse ? Va-t-il réussir à lire le message ?


Et puis il faut aussi tout mettre en œuvre pour que la surprise en reste une. Du genre planquer la bouteille de champagne pour ne pas qu'il la découvre pendant le pique-nique, avant le saut. Mais une fois que c'est lancé, que l'avion a décollé, les questions s'envolent. Ne reste que l'excitation, et l'impatience.



Tout ça pour vous dire, mesdemoiselles qui passez par là et qui espérez une belle demande, n'hésitez pas à vous jeter à l'eau ! Je vous promets que nous ne serez pas déçues, et votre amoureux non plus.

Et puis, on n'a qu'une vie, il vaut mieux la remplir que de perdre du temps à attendre, non ?



*Quand je te disais qu'il y avait une part de masculinité en moi !



 

Et toi, ta plus belle preuve d'amour, c'était quoi ?

 


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